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AU FEU ! PAS DE PANIQUE

Le chiffre treize est un mythe.
Il fait fuir les plus courageux et réfléchir les moins courageux. Il canalise les agissements des superstitieux et laisse indifférents les autres, quoique, à bien y réfléchir, ce chiffre n'est pas à marquer à l'encre rouge pour rien.

Le Paris-Dakar 1991 est précisément le 13e du nom. Jacky Ickx, n'a que faire du 13, c'est le 1 qui l'intéresse, la plus haute marche du podium.
Mais tous les pilotes professionnels ont la même pensée, si ce n'est le même devoir, en passant par Vatanen, Waldegard et Ambrosino pour les Citroën. Lartigue, Shinosuka et Erickson chez Mitsubishi, Auriol, Tambay et Rivière chez Lada.
Toutes les voitures sont bourrées de technologies nouvelles, le parcours est en grande partie inédit et quatre étapes marathon sont au programme.
Comme chaque rallye, la tradition veut que le prologue revienne à... Vatanen.

Les Lada connaissent des problèmes dès la première spéciale et notamment Tambay qui voit sa roue avant droite se détacher de sa monture, puis doubler la voiture à pleine vitesse, pour aller s'enfouir dans le sable quelques centaines de mètres plus loin.

Jacky Ickx remonte tranquillement tout le monde pour venir s'installer en tête de la caravane. Vatanen ne l'entend pas de cette oreille, et reprend le commandement aussitôt. Jacky veut faire comprendre à Vatanen qu'il n'est pas tout seul et le précède de 6'25" au terme de la 3e spéciale.

Le chassé croisé tourne court dans la 4e spéciale, puisque la courroie de transmission cède après 60 kilomètres de course seulement. Voilà 50' perdues et Lartigue s'est intercalé entre les deux Citroën. Mais il connaît lui aussi des problèmes et à mi-parcours, Vatanen possède 39'd'avance sur un Ickx, qui est le seul capable de contrer la marche du Finlandais. Fontenay est à 1h55', Waldegard à deux heures.

Après une journée de repos, c'est une étape marathon qui attend les concurrents.
La première journée voit une domination des Mitsubishi. Les Citroën, sages comme des images, se placent en attente : Ickx 5e, Waldegard 6e et Vatanen 7e.
Le soir au bivouac, mécanique interdite, aussi on repasse le parcours avec minutie.
Ce matin, c'est le désert à perte de vue en direction de Gao. Devant le nez de la Citroën, 630 kilomètres "d'herbe à chameaux", au-dessus de la Citroën, déjà une chaleur torride, et derrière la Citroën, "l'harmattan", le vent qui rend fou, souffle en de terribles rafales.
Ickx double Vatanen en début de spéciale et se porte en tête du rallye. La voiture serpente au milieu de l'herbe à chameaux, mais les suspensions n'apprécient guère. Un amortisseur explose, l'huile jailli sur le moteur surchauffée et la voiture s'enflamme sans prévenir. Le vent précipite les choses et, en une fraction de seconde la Citroën est transformée en torche : " On a eu juste le temps de sauter de la voiture pour échapper aux flammes, tout a brûlé ", explique Jacky.
On serait tenté de penser que le Belge a eu le pied lourd, mais, moins d'une heure plus tard, la voiture de Waldegard subit le même sort.
Dans la mesure où l'herbe à chameaux provoque des indigestions aux ZX, Vatanen et Ambrosino lèvent considérablement le pied.
Il n'y aura pas de lutte Ickx, Vatanen, si lutte il devait y avoir. Dès lors la course perd de son intérêt et le Finlandais terminera en touriste ce 13e Paris-Dakar. Il précède de 2 heures 43'les Mitsubishi de Lartigue, Fontenay et Erickson, et de six heures la Lada de Auriol.
Contrairement à Vatanen, Jacky Ickx, donné comme favoris, notamment pour sa sagesse, dans cette épreuve "taillée pour lui", trahis par la mécanique, ne pourra pas encore décrocher son deuxième succès.

 

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