Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /mnt/111/sda/3/f/jacky.ickx/livre.php:12) in /mnt/111/sda/3/f/jacky.ickx/routines.php on line 18

- 14 -
SŒUR ANNE A... GAO

Nous savons donc maintenant que Jacky Ickx est officiellement à la retraite.
La retraite c'est bien beau, mais la passion c'est autre chose. Jacky a, d'abord, appris le désert, il l'a compris, il l'a aimé, maintenant il va le vivre.

A trois reprises Porsche a démontré qu'elle était maîtresse de l'épreuve Africaine. Elle n'a plus rien à prouver, et c'est pourquoi elle décide de ne plus renouveler sa participation. Jacky appuie et approuve cette décision. On a toujours connu Jacky Ickx sentimental, pour qui l'amitié passe avant tout. Le retraité n'a pas changé et en se rapprochant de son ami Jean Jacques Poch, c'est évidemment au volant d'une Lada qu'il prendra le départ du Dakar 1987.

Le coéquipier a changé. Claude Brasseur ne fait plus partie du voyage : "J'ai disputé le Dakar à six reprises avec Claude. Dans cette épreuve nous avons appris et grandis ensemble et je ne garderais que de bons souvenirs de cette association. Mais Claude a toujours donné priorité à son métier de comédien et il est retourné vers le théâtre. Il était écrit que nous allions nous séparer un jour. Je crois savoir secrètement qu'il serait intéressé par un raid en camion. Mais l'allure de la course en voiture la rendu moins heureux et la vitesse grandissante s'est transformée en contrainte à ses yeux".
C'est donc avec Christian Tarin qu'il partagera le bien... et le mal.
"Un gars droit, habile et drôle. Il me décrispe et ne panique jamais".

La firme Française Peugeot prend le relais de Porsche et participe pour la première fois à l'épreuve. C'est une équipe vomissante de moyens qui s'aligne avec des pilotes comme Vatanen, Métha et Zanucci.
Alors que devient notre équipe Belge à coté de tout cela. Au terme de la 4e étape, Jacky a déjà une heure de retard sur la Peugeot de Métha. Cardan cassé et surchauffe du moteur. A la 5e étape, encore 28'de perdues. Mais lorsque la mécanique passe en second plan, les lèvres ne prononcent plus les mêmes noms. Dans les étapes de navigation, on retrouve des gens comme Ickx, Lopez, Fenouil... Cela nous change enfin de ces lions dévorants. Et c'est ainsi que sans faire de bruit, la Lada se retrouve à une place très encourageante au terme de la 7e étape : Vatanen en tête puis Zaniroli, Métha et... Ickx à seulement 29'de Vatanen. Mais le lendemain, le fesch-fesch est là, qui guette la Lada. Deux heures pour se sortir de ce sable mou, mou et... bien chaud... Hum ! Un régal. Mais ce n'est pas fini puisque durant l'étape suivante c'est de la mécanique qu'il faut faire sur la transmission (encore !). Nous sommes à mi-parcours et autant dire que nous serions à Dakar que le résultat serait le même.

Vatanen se retrouve tout seul devant, avec pas loin de trois heures d'avance sur les 2e et 3e et 4 heures 30'sur le 4e Sachant qu'après chaque étape les Peugeot sont entièrement dénudées, réparées, puis remontées flambant neuves, ce n'est pas un problème mécanique qui pourrait empêcher Vatanen de gagner. Mais attention, car 100 km après Gao, Vatanen part en tonneaux. Pas de dégâts corporels, et pour ce qui est de la voiture, Zanucci et deux camions d'assistance s'en chargent.
- Et moi alors ? Eh oui, notre pauvre Jacky Ickx attend, en vain, son camion d'assistance qui devrait réparer le moteur, gravement endommagé, de sa Lada.
Le camion est encore à Gao, impuissant de tout service.
Le camion ne viendra pas.
Jacky attendra, attendra, attendra longtemps, puis sera contraint à l'abandon.
"Tarin, Tarin, ne vois-tu rien venir ?" disait-il.

Clef sous la porte... deuxième

L'épreuve du silence

Table des matières