Nous savons donc maintenant que Jacky Ickx est officiellement à la retraite. La retraite c'est bien beau, mais la passion c'est autre chose. Jacky a, d'abord, appris le désert, il l'a compris, il l'a aimé, maintenant il va le vivre. A trois reprises Porsche a démontré qu'elle était maîtresse de l'épreuve Africaine. Elle n'a plus rien à prouver, et c'est pourquoi elle décide de ne plus renouveler sa participation. Jacky appuie et approuve cette décision. On a toujours connu Jacky Ickx sentimental, pour qui l'amitié passe avant tout. Le retraité n'a pas changé et en se rapprochant de son ami Jean Jacques Poch, c'est évidemment au volant d'une Lada qu'il prendra le départ du Dakar 1987. Le coéquipier a changé. Claude Brasseur ne fait plus partie du voyage : "J'ai disputé le Dakar à six reprises avec Claude. Dans cette épreuve nous avons appris et grandis ensemble et je ne garderais que de bons souvenirs de cette association. Mais Claude a toujours donné priorité à son métier de comédien et il est retourné vers le théâtre. Il était écrit que nous allions nous séparer un jour. Je crois savoir secrètement qu'il serait intéressé par un raid en camion. Mais l'allure de la course en voiture la rendu moins heureux et la vitesse grandissante s'est transformée en contrainte à ses yeux". La firme Française Peugeot prend le relais de Porsche et participe pour la première fois à l'épreuve. C'est une équipe vomissante de moyens qui s'aligne avec des pilotes comme Vatanen, Métha et Zanucci. Vatanen se retrouve tout seul devant, avec pas loin de trois heures d'avance sur les 2e et 3e et 4 heures 30'sur le 4e Sachant qu'après chaque étape les Peugeot sont entièrement dénudées, réparées, puis remontées flambant neuves, ce n'est pas un problème mécanique qui pourrait empêcher Vatanen de gagner. Mais attention, car 100 km après Gao, Vatanen part en tonneaux. Pas de dégâts corporels, et pour ce qui est de la voiture, Zanucci et deux camions d'assistance s'en chargent. |
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